Au total 165 cas de conjoctivite principalement virale sont déjà notifiés en la prison centrale de Beni (Kangbayi) (Nord-Kivu). Ces chiffres ont été communiqués ce samedi 25 mai par l’infirmier superviseur en charge de la surveillance épidémiologique en zone de santé de Beni.
Selon Damien Kambale, les 165 cas de la conjonctive virale ont été répertoriés entre le 16 et le 24 du mois en cours. Outre la prison, la ville de Beni est à 180 cas positifs de cette maladie.
« Nous avons déjà enregistré beaucoup de cas de conjoctivite surtout virale dans la zone de santé de Beni. En ville nous avons déjà enregistré 180 cas, au sein de la prison de Kangbayi, sur une population de 1 497, 165 ont déjà développé la maladie la maladie depuis le 16 jusqu’à la date d’hier (24 mai). C’est une inquiétude parce que cela constitue un problème de santé publique », a-t-il déclaré.
L’infirmier chargé de la surveillance épidémiologique en zone de santé de Beni note des difficultés dans la prise en charge des détenus malades. Ce, suite à la promiscuité totale qui caractérise cet établissement pénitentiaire.
« Nous avons des difficultés pour le cas de la population carcérale comme la capacité d’accueil est déjà débordée. Sur une capacité d’accueil de 250 détenus voyez qu’aujourd’hui nous avons 1 497. Là la mise en quarantaine n’est pas facile », a-t-il expliqué.
Pour se prévenir de cette maladie, l’infirmier Damien Kambale demande à la population de renforcer d’éviter notamment le contact direct ou indirect avec les personnes infectées. Il conseille aussi le lavage régulier des mains, l’usage individuel des mouchoirs et des essuie-mains.
Pour rappel, la conjonctive virale est une maladie curable. Elle se manifeste principalement par des rougeurs, des démangeaisons et un larmoiement, voire des sécrétions ou de petites croûtes autour des yeux.
Didy Vitava