L’insécurité grandissante qui s’observe dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, dans la partie Est de la République Démocratique du Congo depuis plus d’une décennie maintenant, impacte négativement sur l’encadrement des enfants dans plusieurs diocèses de l’Eglise évangélique du rite africain (EERA). La responsable du service patriarcal de l’Ecole de dimanche, (ECODIM), l’a fait savoir à la presse patriarcale, dimanche 16 octobre, à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant au sein de l’EERA.
La révérende pasteur Kasoki Kalemeko Abigael note que l’encadrement des enfants de l’Ecole de dimanche devient de plus en plus difficile dans les paroisses de Isale-Malihi, Beni et Oicha en territoire de Beni, (Nord-Kivu) et dans d’autres situées en l’intérieur du diocèse de Bunia, à l’instar de Komanda, dans la province de l’Ituri. Elle démontre que l’insécurité qui sévit dans ces entités ne permet plus aux enfants de continuer leur éducation chrétienne.
» Nous sommes entrain de mener une vie difficile dans notre pays et surtout dans la province du Nord-Kivu et Ituri où nous subissons beaucoup de massacres, beaucoup de viols, nos enfants, nos parents, nos frères sont tués et nous nous sentons incapables de bien encadrer les enfants suite à cette insécurité, […] », a-t-elle dit.
La diaconesse en chef du service de l’ECODIM au sein de l’EERA appelle les autorités compétentes à rétablir la paix et la sécurité dans toute la partie Est du pays afin de permettre aux enfants, futurs cadre du pays, de suivre aisément leurs différents enseignements bibliques.
» Nous demandons à nos autorités vraiment de bien songer à nous par ce que quand les enfants écoutent les détonations des armes à feu, ils sont effrayés et ne se rendent plus à leur Ecole de chaque dimanche, nous voulons la paix et la sécurité afin que nous puissions bien encadrer ces enfants qui seront nos dirigeants de demain », a-t-elle poursuivi.
Il sied de noter que suite à la persistance de l’insécurité, plusieurs paroisses de l’Eglise évangélique du rite africain dans le diocèse de Isale Malihi, en chefferie des Bashu et Oicha Nzima, ont déjà fermés leurs portes.
Richard Maliro