Des cas de décès continuent à être déplorés au sein de la prison centrale de Butembo dite Kakwangura. Du 1er au 26 octobre courant, le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) dit avoir documenté au moins 11 cas de décès dans cette prison. Ces chiffres portent à 82 le nombre des détenus décédés dans cette prison depuis le mois de janvier.
Selon cette organisation de défense des droits humains, plusieurs facteurs sont à la base de cette récurrence des cas décès à Kakwangura. Elle cite entre autres la promiscuité, l’insuffisance des médicaments à la pharmacie et au dispensaire de la prison, l’insuffisance de la ration alimentaire et la lenteur dans le traitement des dossiers des détenus.
“Du 1er au 26 octobre, la prison centrale de Butembo a perdu 11détenus. Pour cette année, du 1er janvier au 26 octobre 2024, cet établissement pénitentiaire vient de perdre 82 détenus. Les problèmes majeurs de cette maison de correction sont : le surpeuplement de la prison…, la lenteur dans le traitement des dossiers…, l’insuffisance de la ration alimentaire, l’insuffisance des médicaments dans la pharmacie et dispensaire de la prisonˮ, écrit le REDHO dans son communiqué rendu publié samedi 26 octobre.
Au regard de ces défis majeurs, le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO) demande à l’Etat congolais d’endosser ses responsabilités, en prenant totalement en charge de cette prison. Il demande aux instances judiciaires d’accélérer le traitement des dossiers des prévenus et encourage les humanitaires et bonnes volontés à voler à la rescousse des détenus de Kakwangura.
Par ailleurs, cette ONG-DH préconise la délocalisation de cette prison au regard de sa faible capacité d’accueil. Construite pour 250 personnes, la prison de Kakwangura compte actuellement plus de 1340 détenus. Seulement, 142 sont condamnés, les autres ne sont que des prévenus, révèle le REDHO.
La Rédaction