La coordination de la société civile ville de Beni (Nord-Kivu) dénonce « la tenue facultative » ou/et « irrégulière » des réunions du conseil urbain de sécurité. L’irrégularité dans la tenue de ces rencontres censées réunir tous les intervenants dans la gestion de la ville ne passe pas sans conséquences sur le vécu quotidien de la population, dénonce la société civile. Elle s’est exprimée lundi 8 mai, au sortir de son assemblée générale tenue dans la salle de réunion de son bureau.
« On a constaté que même les autorités qui constituent le conseil de sécurité ne sont pas en train de rimer. Les réunions de sécurité ne se tiennent plus régulièrement et donc cela ne peut créer des fissures de communication et les conséquences qui s’abattent sur les populations », a déclaré la société civile coordination urbaine de Beni.
Depuis peu, la ville de Beni est confrontée à une insécurité caractérisée notamment par des irruptions nocturnes des bandits dans des maisons des civils. Lundi 8 mai, la Police commissariat urbain de Beni a présenté au moins douze (12) présumés bandits à la population. Peu avant, elle venait de présenter successivement deux autres bandes d’opérants nocturnes. Tous accusés d’être auteurs de l’insécurité et actes de banditisme qui déchirent la ville.
En dépit des efforts jusque-là consentis par la Police pour contenir, tant soit peu, cette insécurité, les forces vives de la ville de Beni passent à la vitesse supérieure. Elles annoncent des actions de grande envergure pour exiger le remplacement des autorités de la ville, membres du conseil urbain de sécurité.
« Nous demandons à toute la population de Beni de s’approvisionner en vivres au courant de cette semaine, il y a des actions qui sont entrevues à partir de la semaine prochaine et ces actions vont devoir viser le remplacement des autorités du conseil de sécurité », déclarent-elles.
Aussitôt, le maire de Beni a réagi à cette déclaration de la société civile. Le commissaire divisionnaire adjoint Narcise Kashale Muteba rétorque : « La société civile n’est pas là pour amener les gens à manifester, ou à des villes mortes. La sécurité c’est pour tout le monde, ce n’est pas seulement pour le maire. Nous nous sommes en train de faire le travail ».
L’autorité urbaine de Beni invite, à cet effet, la société civile et toutes ses composantes à la franche collaboration avec les autorités pour la restauration d’une paix durable dans la ville. Le maire policier invoque la nécessité d’une synergie d’efforts pour cette fin.
Didy Vitava