Les activités du service de l’Union chrétienne des femmes et familles (UCFF) peinent d’avancer dans le diocèse Mangina de l’Eglise évangélique du rite africain (EERA). Ce diocèse est étendu sur une partie du territoire de Beni (Nord-Kivu) et de celui de MAMBASA (Ituri), dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon Kavira Foibe, diaconesse diocésaine responsable de ce service, les cultes hebdomadaires des femmes chrétiennes ne se tiennent plus dans plusieurs paroisses suite notamment aux massacres des civils, qui ont entrainé le déplacement des populations.
« Les massacres des civils ont paralysé nos activités pendant toute une année. Les gens se sont déjà déplacés, l’insécurité nous soumet à une vie difficile, au point d’être en difficulté de travailler pour Dieu. Plus des cultes de jeudi, les paroisses sont sans activités », déclare-t-elle dans une interview exclusive accordée à RTPA.CD, le weekend dernier.
Au-delà de ce facteur, madame Kavira Foibe accuse aussi l’effondrement du pont Ituri depuis quelques mois, de rendre difficile l’accès à certaines entités pastorales du territoire de Mambasa.
Elle urge les autorités compétentes sur l’impérieuse nécessité de réhabiliter ce pont et, d’envisager des solutions adéquates au problème d’insécurité qui qui gangrène ce diocèse de l’Eglise évangélique du rite africain (EERA).
Pour rappel, lors de la campagne interdiocésaine d’évangélisation et prière pour la paix dans l’Est du pays organisée en ville de Butembo du 19 au 21 mai dernier par l’EERA, les évêques responsables des diocèses de Beni, Mangina et Oicha ont révélé qu’au moins 39 paroisses de leurs entités pastorales ne fonctionnent plus suite à l’insécurité.
Ils décriaient, dans leur message circonstanciel, des violences armées et actes terroristes qui affectent la pastorale, le social et l’économie de la population, dont la majorité est contrainte à une vie de misère faute d’accès aux champs.
La Rédaction