Les habitants vivant dans différents villages situés dans la partie Ouest du groupement Bashali Mokoto sont sommés, depuis quelques jours, d’abandonner leurs villages respectifs par les rebelles du M23/RDF en chefferie de Bashali dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
D’après un cadre de la société civile dans la région, aucun n’est autorisé de rester ou d’exercer ses activités dans la localité de Ngoriba et ses environs suite à cette décision des rebelles. Il ajoute que la plupart des villages de cette localité restent inhabités, alors que le vrai motif de l’expulsion de leurs occupants n’est pas encore connu.
« Au niveau de Ngoriba, les habitants ont été expulsés. Les rebelles occupent presque toutes les collines, ça veut dire que le civil qui traine là encore ou aux alentours de l’entité, sera traité très mal. C’est ça le problème que nous vivons », a-t-il expliqué sous anonymat.
Pendant ce temps, les populations chassées des villages de la localité Ngabiro sont en errance. Elles ne savent pas où aller après avoir été forcées de quitter leurs villages par les rebelles. Parfois traités comme des collaborateurs des Wazalendo, plusieurs habitants de Ngabiro sont soumis à des traitements dégradants par le M23/RDF, précise notre source.
Le 18 novembre dernier, la notabilité de Rutshuru avait également alerte sur le fait que les rebelles du M23/RDF chassaient la population de Butare, une grande agglomération située dans le groupement Tongo en chefferie de Bwito. A l’en croire, les rebelles obligeaient aux habitants de quitter cette entité au motif qu’ils étaient dans une zone d’opérations militaires.
Cette situation exacerbe la crise humanitaire dans ces territoires. Des habitants qui reprenaient déjà leur vie normale dans leurs villages respectifs sont voués à une vie de misère dans les zones de refuge. Ils s’ajoutent aux milliers de déplacés qui traversent des conditions de vie infrahumaines suite à cette guerre du M23/RDF.
La Rédaction