Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a suspendu, lundi 22 mai 2023, le signal de la chaine CML13 TV, émettant en ville province de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Il est à ce média d’avoir diffusé un contenu qui a véhiculé le discours « de la haine » ainsi que des propos tendant à « inciter à la violence contre une tribu du pays » et à « des attaques personnelles ».
Lesdits propos ont été diffusé au cours de l’émission « Libre débat », présenté par le journaliste Louis-France Kuzikesa, note le CSAC dans son communiqué. L’autorité de régulation des médias dit suspendre le signal de cette télévision pour une durée préventive de 45 jours. Elle conditionne la reconnexion de cette chaine par la présentation de ses documents administratifs, sa grille des programmes et son cahier des charges.
La décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication cible également le présentateur de l’émission ainsi que ses invités, le député national Daniel Nsafu et le député provincial Mike Mukebayi de Kinshasa. Le journaliste Louis-France Kuzikesa est suspendu de tout passage dans les médias du pays pour une durée de 72 jours, pendant que ses invités, les deux députés sont suspendus et privés de passage dans les médias émettant en RDC pour une durée de 90 jours.
Le CSAC fait mentionne du transfert du dossier du journaliste à l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) pour étude et actions disciplinaires éventuelles. Ce, pour un délai de sept (7) jours, à défaut de quoi, il se réserve le droit de reprendre le dossier.
Entre-temps, le bureau du CSAC demande aux chambres parlementaires concernées d’ouvrir des actions disciplinaires contre les députés indexés pour, écrit-il : « décourager la délinquance dans les médias ». Il invite les instances judiciaires de se saisir des élus, présumés auteurs des infractions précitées et, demande aux médias congolais de ne pas leur accorder la parole.
Pendant ce temps, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication rappelle aux professionnels des médias que la diffusion des propos haineux et d’incitation à la violence constitue une violation tant de la loi, que du code de déontologie des journalistes, ce qui expose les auteurs à des sanctions sévères.
La Rédaction