Le député national Tembos Yotama a réagi, mardi 16 mai 2023 à la série de journées ville morte initiée en ville de Beni (Nord-Kivu) par la coordination urbaine de la société civile, ce, dans le but de dénoncer l’insécurité accrue dans la ville et l’inefficacité de l’état de siège. Dans sa réaction, l’élu de Butembo déclare que la mesure exceptionnelle de l’état de siège a « largement failli à sa mission », celle de restaurer la paix et la sécurité dans la région Est du pays.
Pour ce parlementaire, les autorités compétentes notamment, celles en charge de la sécurité doivent prendre en compte les cris d’alarmes de la population longtemps meurtrie par les exactions des détenteurs illégaux d’armes.
Tembos Yotama mentionne, à cet effet, que la levée de l’état de siège « est une urgence » au vue de son bilan largement mitigé. Il estime que le gouvernement ne devrait pas rester indifférent face aux revendications légitimes de la population qui fait face à l’activisme des terroristes des Forces démocratiques alliées (ADF) et d’autres groupes armés.
« Les autorités congolaises doivent prendre en compte les doléances de cette population longtemps marginalisée. La levée de l’état de siège est une urgence actuellement, la mesure dite exceptionnelle a largement failli à sa mission de restaurer la paix dans les zones concernées. Le gouvernement congolais ne devrait pas faire sourde oreille aux revendications légitimes de sa population de cette partie du pays qui fait face à l’activisme de l’ADF et d’autres groupes armés« , écrit-il.
Le député national Tembos Yotama qualifie « d’interpellateur » l’appel à cinq (5) journées sans activités lancé par la société civile de Beni et ses composantes. Il recommande la population de Beni en particulier et, celle du Nord-Kivu en général à la vigilance et l’unisson afin de mettre fin à l’insécurité grandissante dans la province.
Il sied de rappeler que c’est depuis lundi 15 mai que la ville de Beni connait une paralysie totale des activités socioéconomiques. Et ce, sur appel de la société civile qui exige le rétablissement de la sécurité dans cette ville, accablée par une criminalité urbaine croissante. Elle exige, aussi, la levée de l’état de siège, accusant ses animateurs d’avoir failli à leurs missions.
Didy Vitava