Des activités socioéconomiques sont restées paralysées, lundi 20 mars 2023 dans la localité de Ndoluma et environs dans le groupement Musindi en chefferie des Batangi, dans le territoire de Lubero, (Nord-Kivu). À la base, un bouclage organisé dans cette entité par les miliciens du groupe armé Front des patriotes pour la paix, armée du peuple (FPP/AP) du général autoproclamé Kabido, et ce, pour recouvrer les frais mensuels des « jetons » (taxe illégale imposée à la population, ndlr).
Selon nos sources, les éléments de cette faction Maï-Maï auteurs de ce bouclage sont venus de Mutongo. Au cours de cette opération, les miliciens ont arrêté trois (3) étudiants de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA) Ndoluma ainsi que le président de la jeunesse locale.
Cette situation a été à la base d’un crépitement des balles par les miliciens qui faisaient face aux étudiants. Ceux-ci exigeaient la libération sans conditions de leurs camarades. Faute d’entente, les étudiants ont abattu de gros arbres sur la route Butembo-Goma, bloquant ainsi le passage des gros véhicules toute la journée de ce lundi au niveau de Lukuka, en plein centre de la localité de Ndoluma.
Sous couvert d’anonymat, un cadre de la jeunesse de Ndoluma demande aux autorités compétentes de s’impliquer effectivement dans la protection de la population contre cette pratique illégale des miliciens du FPP/AP. Il déclare qu’il est inadmissible que des détenteurs illégaux d’armes se baladent librement et traquent la population en plein jour dans une entité censée être protégée par des forces régulières.
A l’en croire, c’est tard dans la soirée de ce même lundi que les étudiants de l’ISTA-Ndoluma coalisés à la jeunesse locale ont rouvert la route. Et ce, après la libération de leurs camarades et de Kambale Makuta Richard, président de la jeunesse.
Il convient de préciser que les miliciens du groupe armé FPP/AP du général autoproclamé Kabido sont accusés d’être auteurs de plusieurs taxes illégales imposées à la population dans plusieurs entités du territoire de Lubero. Cette pratique est à la base du déplacement de nombreux habitants. Ces derniers se mettent à l’abri des traitements dégradants dont ils sont victimes de la part de ces miliciens, qui vont jusqu’à détenir dans leurs camps, des civils qui ne payent pas leurs jetons (taxe) mensuels.
La Rédaction